Queues,
Fusées, Pierres Tombales Mise
en scène : Benjamin Bodi Présentations
(Ce texte n’a jamais été mis en scène et n’est plus disponible dans les librairies. Les éditions Comp’Act n’envisagent pas de le republier.)
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NOTE
D’INTENTION Queues, Fusées, Pierres Tombales est une histoire passionnelle entre un père et son fils, l’histoire d’une passation de pouvoir, une interrogation profonde des rôles que nous jouons en famille, dans la vie, au théâtre…Un questionnement sur la paternité et l’amour filial. Dans
beaucoup de dramaturgie contemporaine nous retrouvons cette volonté
de ne plus nommer les personnages, mais de les désigner par
leur fonction : Le Fils, La Sœur, Le Père, La Narration.
L’idée
de morcellement de l’individu est très présente.
Le tout et ses différentes parties. C’est un constat qu’entre l’écran et le plateau l’Histoire est la même. Constat qu’entre le monde à soi et le monde entier la distance est nulle. Que la trame des intrigues amoureuses reste le même quelques soient les époques, les sexes, les âges, les travers et la morale. Il réside dans ce texte une dimension de sang, quelquechose qui se transmet génération après génération, un sang des origines qui coulerait dans les veines d’une même et vaste famille – l’humanité galopante… Amour vécu ou fantasmé, il y a malgré tout de la part de chacun un effort pour s’émanciper des figures, pour trouver sa propre vérité, son intégrité, le chemin intérieur qui permet d’accéder pleinement et véritablement à soi. Il y a de la violence à se dépouiller des subterfuges encombrants, une série de petites morts à répétitions, de jouissance déclinées sous plusieurs formes, de renaissances profusent au travers desquelles chacun tente de se réaliser. |
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Extrait du texte : « (…) Tu vivras ici ma fille, tu mangeras ici, avec ton vieux père, ton seul amour, tu seras le réconfort de mes vieux jours, je ne me mirerai que dans ton regard, car toi tu es mon sang, sang de mon sang, chair de ma chair, je t’ai faite avec un jet puissant du jus de mes couilles, embrasse-moi – viens ouvre ma braguette – suce-moi – je t’aime comme tu es, telle que tu es, jamais rejet aucun ne viendra de moi, bois ma pisse, mange ma merde, tu ne seras que plus chère à mes yeux (…) » |
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